Asthme du nourisson et bronchiolite à VRS
Asthme du nourisson et bronchiolite à VRS

Asthme du nourisson et bronchiolite à VRS

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J’ai posé la question du codage de l’asthme du nourrisson à la suite du constat d’un codage systématique en DAS du code J448 pour un DP de bronchiolite à V.R.S.

Les réactions sur le forum ont été les suivantes:

1/ C’est pas la même chose (bronchospasme causé par l’infection à VRS dans un cas, bronchospasme avec inflammation d’autre cause dand l’autre cas), mais bien entendu archi-redondant…  Le problème serait réglé espérons-le avec la V11 et l’extension des listes d’exclusion.  Cette situation très, très courante soulève un autre problème : lorsque les enfants sont hospitalisés, c’est en majorité parce qu’ils présentent des signes de sévérité (score de Silverman) qui sont rédigés sous forme de détresse respiratoire…  Alors, quand est-on en droit de coder J960 (CMA niveau 3) ?
Réponse de ML

Du coup la première question en amenait une autre : coder J960 « Insuffisance respiratoire aigue »
Evidemment ce code très fréquent apparait aussi systématiquement que « l’asthme du nourrisson » et la question de sa pertinence est également posée :  l’insuffisance respiratoire d’un enfant qui déclare une bronchiolite n’est elle pas un  symptôme de cette bronchiolite ? L’I.R.A. J960 est elle synonyme d’assistance respiratoire ou plus simplement de désaturation ?

2/ Pourquoi coder asthme lors d’une bronchiolite ?
– les sibilants font partie du tableau de la bronchiolite qui est une maladie aiguë, saisonnière, peu récidivante,
– l’asthme est une affection chronique, donc récidivante. Il est classiquement admis par les pédiatres que la 3e bronchiolite signe le début d’un asthme.
Donc pour le codage : soit asthme, soit bronchiolite (si VRS+, alors bronchiolite…, même si une infection peut être facteur déclenchant d’une crise d’asthme chez un asthmatique !!…).

Là c’est un pédiatre DIM qui répond …

3/De plus il peut être intéressant de distinguer par une CMA les bronchiolites sévères des bronchiolites « banales ».
1er niveau : alimentation entérale
2ème niveau avec saturation en O2 diminuées : le code J960 pourrait être proposé car il existe une insuffisance respiratoire. Avec les niveaux de sévérité et de valorisation en V11 ce devrait être important.
Un Avis ?

Et là encore une réponse de pédiatre DIM …VA

4/ Lors du dernier contrôle externe, nous avions en concertation préalable convenu que J960 était codable en CMA lorsqu’une oxygénothérapie avait été pratiquée pour SpO2 constatée inférieure à 92%*.
Cela nous a grandement simplifié et le contrôle et la concertation finale (ce fut la seule concertation préalable efficace de ce dernier contrôle).

* ref.: URGENCES ET SOINS INTENSIFS PÉDIATRIQUES (2e éd., 2007)
Sous la direction de : Jacques LACROIX, Marie GAUTHIER et Pierre GAUDREAULT (Ste Justine), Philippe HUBERT (Necker EM), Francis LECLERC  (J de Flandre)
Éditions du CHU Sainte-Justine et Elsevier Masson
ISBN – 978-2-89619-084-3 (CHU Sainte-Justine)
ISBN – 978-2-294-08635-9 (Elsevier Masson)

réponse détaillée du premier pédiatre LP

Au final , je retiens

Je code l’asthme du nourrisson ou la bronchiolite  mais pas les deux en même temps ( c’est bien ce que le fond de ma pensée pensait….mince voilà que je pense ! )
Je m’autorise un code J960 en DAS lorsqu’une oxygénothérapie avait été pratiquée pour SpO2 constatée inférieure à 92%*
Et voilà comment d’une question , on en règle deux !

Merci à ceux qui ont répondu

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