Seulement 8 % des pays européens membres de l’OMS ont des stratégies nationales sur l’IA en santé !
Le rapport « Artificial Intelligence is reshaping health systems: state of readiness across the WHO European Region » (disponible ici WHO-EURO-2025-12707-52481-81028-eng) présente la première évaluation régionale de l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les systèmes de santé.
Ce rapport analyse en détail les stratégies nationales des pays membres, les modèles de gouvernance, les cadres juridiques et éthiques, ainsi que la gestion des données. Il examine également l’implication des parties prenantes, le rôle du secteur privé et l’adoption des technologies basées sur l’IA.
À un moment où l’IA passe de projets pilotes à des applications concrètes, ce rapport fournit des données essentielles pour aider les décideurs à saisir les opportunités tout en surmontant les défis. L’objectif est d’assurer que l’IA soit utilisée pour le bien des populations, en protégeant leurs droits tout en renforçant les systèmes de santé.
En analysant les tendances émergentes, les disparités régionales et les pratiques prometteuses, le rapport cherche à guider les investissements, encourager la collaboration et aider les gouvernements à développer des approches éthiques, transparentes et centrées sur l’humain dans le domaine de la santé.
Voici quelques chiffres clés issus du rapport :
🔹 64 % des États membres utilisent l’IA pour l’assistance au diagnostic, ce qui en fait l’application la plus répandue.
🔹 50 % des pays utilisent des chatbots IA pour l’assistance aux patients, répondant ainsi aux priorités majeures telles que l’amélioration des soins, la réduction de la pression sur le personnel et l’optimisation du système de santé.
🔹 52 % des États membres ont désigné des domaines prioritaires pour l’IA, mais encore moins ont alloué des fonds dédiés à ces priorités, créant ainsi un décalage entre la stratégie et sa mise en œuvre.
🔹 Le principal obstacle à l’adoption de l’IA est l’incertitude juridique, mentionnée par 86 % des États membres, suivie par le coût financier, mentionné par 78 % d’entre eux.
🔹 Seuls 24 % des pays offrent une formation en IA aux professionnels de santé.
🔹 66 % des pays ont des centres nationaux de données de santé, mais seulement 30 % autorisent l’utilisation secondaire de ces données.
🔹 La majorité des pays conviennent que des règles claires en matière de responsabilité (92 %) et des directives sur la transparence et l’explicabilité des systèmes d’IA (90 %) sont des facteurs essentiels pour réussir l’adoption de l’IA.
🔹 Pour lever ces obstacles, des environnements de test réglementaires peuvent être mis en place pour tester l’IA de manière sécurisée dans des conditions réelles, sous supervision.
Les résultats de l’enquête 2024-2025 de l’OMS pour la Région européenne montrent que l’IA est de plus en plus perçue comme une priorité stratégique pour la santé. Cependant, des lacunes importantes demeurent, notamment en matière de gouvernance, de formation du personnel, d’infrastructure de données et de régulation éthique.
Avons nous envisagé le rôle combiné de Chief Data Officer, Analytics et IA ? Son acronyme est CDAIO, et ce leader préparera les organisations à leur planification pour l’IA à l’avenir ?
Pour en savoir plus lire cet article AI and Machine Learning du HARVARD business Review
